[-18] La tempète sans nom - part2. [PV Lucylia]

Messages : 17 Date d'inscription : 27/07/2015

La tempète sans nom

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L'odeur du sang mêlé à celle du savon, le bruit de l'eau qu'on brasse … Samael ouvrit lentement ses yeux, au début, sa vue n'était que brouillard difforme mais peu à peu, elle revint à le normal. Il découvrit en premier le plafond, un plafond qu'il connaissait très bien. Il se redressa, non sans douleur, tout son corps n'était que souffrance atroce, mais au moins il pouvait encore bouger. S'asseyant sur le lit, il balaya la pièce du regard, il était visiblement dans sa chambre … Comment ? Il porta la main à sa tête, elle lui faisait atrocement mal … Tout doucement, des souvenirs remontèrent, le bar, la bagarre, la fatigue, cette silhouette chaleureuse … Cette main tendue.

Écarquillant les yeux, il réalisa soudainement qu'il entendait le bruit de l'eau dans la salle de bain, il n'était pas seul ! Se levant précipitamment il se jeta sur la poignet de la salle de bain et hésita un bref instant … Il ne savait pas pourquoi mais du certaine manière il était nerveux … Finalement il ouvrit la porte et découvrit la jolie poupée de porcelaine qu'il avait rencontré au bar il y a une semaine de ça. Elle était là, tranquillement allongée dans la baignoire qu'elle avait remplis d'eau chaude et de mousse, elle frotter son bras avec du savon afin de le nettoyer en fredonnant gaiement, un sourire sur ses lèvres fines. Le spectacle ne dura que quelques secondes mais d'une certaine façon, il trouva la scène si magnifique que cela le bouleversa légèrement. Toute fois, cela ne dura qu'un bref instant, jusqu'à ce que la jeune femme ne tourne la tête vers lui en fronçant légèrement les sourcils, elle s'adressa à lui sur un certain ton de moquerie :
- N'as-tu pas honte d'observer une jeune femme nue prenant son bain ?

Le rouge monta malgré lui à ses joues, il se racla alors la gorge en regardant nerveusement le sol, il se sentait un peu idiot et ne savait pas comment réagir. Toute fois, le rire de la demoiselle le rassura un peu, au moins elle n'était pas énervée, c'était déjà ça. Se raclant une seconde fois la gorge il demanda alors avec plus de constance :
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Ça ne se voit pas ? Je prends un bain. Répondit-elle avec aplomb.
- Oui, ça je sais mais comment es-tu entré dans mon appartement ?
- Il fallait bien que je t'y emmène pour te soigner.

Soigner ? Il s'observa rapidement du regard, effectivement ses blessures avaient été nettoyées et soignées, il portait également des vêtements propres et semblait sentir le savon.
- Tu m'as fait prendre un bain ? S'étonna-t-il.
- Il fallait bien, tu étais couvert de sang, c'était pitoyable … En plus tu étais trempé.

Elle mit un peu de mousse au creux de ses mains et la souffla. Le barman aperçut alors au sol sa robe qui gisait, elle était ensanglantée. C'était … Son sang ? La voix de la jeune femme le sortit de ses pensées :
- Tu veux bien sortir que je puisse finir de me laver ?
- Oui … Oui bien sur !

Il s'en alla précipitamment, refermant la porte derrière lui. Ses joues étaient rouges, il avait également l'impression qu'il faisait une chaleur de tous les Diables. Portant la main à son visage, Samael comprit qu'il devait se reprendre. Il prit une cigarette, la glissa entre ses lèvres et l'alluma, après ça, il marcha jusqu'à la cuisine … Puisqu'il en était là … Autant se préparer un café.

Sales besognes

Puisqu'il s'était évanoui, je n'avais plus vraiment d'autres choix, observant au-dessus du bar, je remarquais que les fenêtres laissaient indiquer qu'il devait s'agir d'une habitation … Qui pouvait vivre au-dessus d'un barman mis à part le gérant lui-même ? Souriant, je soulevais tant bien que mal l'homme, qui pesait son poids il fallait l'avouer, puis l'appuya contre moi en passant son bras autour de mes épaules. Inspirant profondément, je regardais alors une des fenêtres me concentrant pour pouvoir me téléporter à l'intérieur de l'appartement … Je savais déjà que ça n'allait pas être très agréable mais je n'avais pas vraiment le choix …

Apparaissant au milieu du salon, j'inspirai intensément sans qu'aucun air ne réussisse à remplir mes poumons. Dans un geste violent je repoussais le corps affaissé contre moi qui s'écroula au sol et me jetait à genoux sur le sol, toussant comme jamais. J'avais l'impression d’étouffer, c'était tellement douloureux. Ma respiration était haletante, mon corps tremblant, je me sentais vraiment mal … J'attendis un peu, que la sensation se calme légèrement puis je relevais lentement. Regardant l'inconscient gisant sur le parquet, je soupirais.

Trop épuisée pour le porter, je l'attrapais par le bras et le traînais lentement jusqu'à la salle de bain, j'allumais alors l'eau chaude et commençait à faire couler le bain. Pendant que la baignoire se remplissait, je lui retirai sa veste ainsi que son T-shirt … Ses vêtements étaient trempés, son corps lui était totalement gelé. Je devais faire vite avant que le froid ne devienne dangereux pour sa santé. Défaisant sa ceinture à la hâte, je fis glisser son pantalon le long de ses jambes puis hésita un instant.
- Bon sang … Pourquoi je dois faire ça …

Levant les yeux vers le plafond, je retirais lentement son boxer en soupirant, cette situation était … Ridicule. Mais bref ! Puisque maintenant il était prêt, je le portais avec beaucoup de mal, l'amenant jusque dans la baignoire. Je m'attelais ensuite à lui laver le corps, il était couvert de marques, bleus, égratignures et autres blessures, se mêlant à quelques cicatrices. Il semblait avoir vécu pas mal de chose, surtout, il ne devait pas en être à première lutte. Bah ! J'avais moi-même combattu de nombreuses fois, je ne pouvais rien dire.

Une fois que je fus finis, je vidais l'eau et le séchais, désinfectant ses blessures trop profondes, j'y mettais ensuite des pansements et des bandages que je trouvais dans une trousse à pharmacie sous l'évier. Bien ! Maintenant qu'il était propre, sec et surtout hors de danger, il fallait que je le ramène à son lit. La tâche ne fut pas simple … Surtout qu'une fois avoir déposé le cadavre sur son matelas, je dus le vêtir … Ce fut long et fastidieux. Quand j'eus finis, la fatigue me faisait souffrir, soupirant, je décidais donc qu'il était temps que je prenne à mon tour mon bain.

Je dus trénacer un peu plus longtemps que ce que j'avais prévu, le barman entra et s'ensuivit une conversation pour le moins ennuyeuse. Toute fois son air gêné me décrocha tout de même un petit sourire. Après qu'il fut sortie, je compris qu'il était temps pour moi de m'habiller. Rinçant mon corps, j'avançais ma main vers mes vêtements mais m'arrêtais d'un seul coup. Ma robe n'était plus que chiffon ensanglanté … Je ne pouvais plus vraiment me permettre de la porter. Jetant un regard circulaire, j’aperçus alors un tissus qui ferait l'affaire pour le moment. L'enfilant, je sortis ensuite de la salle de bain, une douce odeur de café chaud me montant alors aux narines.

A pas de chat, je me dirigeais vers la cuisine et m'appuyais dans l'encadrement de la porte en m'exclamant, un doux sourire sur les lèvres :
- Tu as pensé à moi j'espère.

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Entendant la voix de la jeune femme, il se retourna alors, sa tasse de café à la main. Elle se tenait là, dans l'encadrement de la porte, vêture d'une simple chemise dont elle avait laissé juste assez de bouton ouvert pour dévoiler subtilement sa délicate poitrine. Samael rougit de plus belle et détourna aussitôt les yeux, pourquoi portait-elle sa chemise ?! Il posa son café, légèrement brutalement et s'exclama d'une voix malgré lui un peu trop froide :
- Qu'est-ce que tu fais avec mes vêtements ?

Elle ne répondit rien dans un premier temps, se contentant de s'avancer dans la pièce, il pouvait le savoir au bruit de ses pas. Puis elle finit par répondre, elle semblait nettement plus proche … A vrai dire, il sembla au barman qu'elle se tenait dans son dos, à seulement quelques pas. Mais ce n'était qu'une illusion, elle se trouvait en vérité à côté de la table, soit nettement plus loin que ce qu'il s'imaginait. Le tout est-il qu'elle lui dit :
- Je ne pouvais plus remettre ma robe, laisse moi garder ça le temps de prendre le petit déjeuner, s'il te plaît.

Son timbre de voix s'était fait plus doux … Plus mielleux … Il savait qu'elle utilisait cette voix uniquement pour qu'il accepte mais à vrai dire, il se voyait mal refuser. Lui-même avait vu l'état de ses vêtements et il avait déjà prévu de lui prêtait quelques affaires … Donc disons, qu'il laissait passer pour cette fois. Remplit donc une seconde tasse de café et la porta à Lucylia, il lui tendit silencieusement et elle l'a pris en le remerciant, le gratifiant même d'un petit sourire. Elle semblait vraiment faite de porcelaine, cela lui donnait un côté froid, tous ces gestes et ces expressions … Ne semblaient pas réels. Comme si elle n'était qu'une marionnette qu'on anime au gré de ses envies. Cette sensation emplissait son coeur d'un sentiment glacial, il voulait la toucher afin de se prouver qu'elle était bien faite de chaire, que sa peau était bel et bien chaude. Il souleva alors sa main et la déposa doucement sur le dessus de la tête de la jeune femme, lui caressant doucement les cheveux avec gentillesse, il lui dit alors à demi-mot, comme s'il s'agissait d'un secret.
- Merci de m'avoir aidé … hm … Lucylia, n'est-ce pas?

Remember Me

Mes yeux s'écarquillèrent lentement … Lucylia ? … Comment se faisait-il qu'il connaissait mon prénom ? … Se souvenait-il de moi ? Mon sang s'arrêta de couler dans mes veines, je n'étais même plus capable de respirer tant j'étais choquée. Le corps figé, les muscles pétrifiés et le cœur au bout des lèvres, je demandais d'une voix tétanisée :
- Comment … Connais-tu … Mon nom ?

Il eut l'air d'être surpris par ma question, sans retirer sa main de ma tête, il leva un instant les yeux au ciel, certainement signe qu'il réfléchissait. Puis finalement, il se pencha un peu plus vers moi afin de m'expliquer d'une voix calme qui parut à mes oreilles être le son le plus doux et agréable que je n'avais encore jamais entendu :

« La semaine dernière, quand tu es venue au bar, tu l'as dit si fort … Que je l'ai entendu mais tu étais un peu ivre, tu ne dois sûrement pas t'en souvenir. »

Il … Se souvenait … De moi … Comment pouvait-il se souvenir de moi ? Personne … Personne ne se souvenait de moi, jamais … La première chose que les gens me demandent quand je leur parle c'est « qui es-tu ? » parce que je ne suis personne … Personne … Ne peut se souvenir de moi.

Avant que je ne m'en rende compte, ma vue était devenue trouble et sur mes joues coulaient des larmes. Je montais mes doigts à mon visage, pour sentir ses perles de sel qui glissaient sur ma peau jusqu'à former une cascade … Je pleurais ? … Cela ne mettait pas arrivé depuis si longtemps … Je pleurais … Et pourtant, je n'avais pas mal … Je ne souffrais pas … C'était même plutôt agréable, je pleurais de joie.

Je ne cherchais même à comprendre quelle anomalie incroyable avait pu faire en sorte qu'il se souvienne de moi, je m'en fichais royalement, quelqu'un sur cette terre, se souvenait de moi. Vous me direz sans doute que j'exagère, après tout, les holic aussi se souviennent toujours de moi … Mais je ne sais pas pourquoi … Au fond de ma poitrine … J'ai la sensation que cela est différent … Je suis aussi heureuse que mes frères et sœurs ne m'oublient pas mais là … Lui … Cet homme … Se souvenait de moi.

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Samael en resta sans voix quand il vit des larmes s'écoulaient le long des joues de la jeune femme … Pourquoi ? … Il ne comprenait pas. Mais la voir pleurer ainsi, il se sentait vraiment gêné maintenant. Avait-il fait quelque chose de mal ? Pourtant il n'avait vraiment pas fait exprès d'écouter. Le barman regarda à droite, puis à gauche, puis en haut, finalement il soupira et fit glisser sa main derrière la tête de la demoiselle pour mieux la tirer vers lui, cachant son visage contre son torse.
- Je ne comprends pas tout mais … Puisque tu m'as aidé … Laisse moi t'aider à mon tour.

Ils restèrent ainsi encore quelques minutes avant que finalement Lucylia ne le repousse gentiment. Il baissa ses yeux sur elle qui séchait délicatement ses larmes … Étrangement, cela lui fit esquisser un sourire. Cette poupée de porcelaine n'avait finalement rien de froid, au contraire, sa peau était très chaude et cette chaleur qu'il sentait sous ses doigts alors qu'il effleurait son cou, descendant sur son épaule, cette chaleur … Il en désirait plus.
- Qu'est-ce qu'il y a ?

Sa voix fut comme un électrochoc, le ramenant à la réalité brutalement, une voix simple, froide, la voix d'une inconnue car c'est ce qu'ils étaient, deux inconnus. Samael vint lui prendre le menton délicatement, leurs regards se fixaient déjà d'une certaine intensité. Il lui demanda alors, fronçant légèrement les sourcils avec un air mélangeant interrogation et incompréhension :
- Toute à l'heure, quand tu m'as tendu la main … Quand tu m'as aidé … Tes yeux n'étaient-ils pas rouge ?

La jeune femme lui sourit, un sourire qu'il savait faux pourtant il n'y prêta pas attention, se concentrant plutôt sur ses paroles.
- Il fait nuit, comment peux-tu voir le couleur de mes yeux.

Effectivement, il faisait encore nuit bien que maintenant, le soleil allait sûrement se lever dans une ou deux heure. Il n'avait pas allumé la lumière ils étaient donc dans le noir, éclairés par la simple lueur des lampadaires dans la rue. L'homme à la chevelure rouge sourit, un petit rire s'échappant même de ses lèvres, il rapprocha alors légèrement son visage de celui de Lucylia et lui dit de sa voix grave et chaude, parlant à demi-voix comme s'il s'agissait d'un secret :
- Même dans le noir, je peux voir la couleur de tes yeux.

Le jeu du chat et de la souris

Je frissonais à sa caresse innocente, ce genre de contact … C’était la première fois qu’un être humain me touchait ainsi depuis la mort de Joshua. Bien sur, il arrivait que Slender me caressait avec tendresse mais ce n’était pas de cette façon là, ses gestes avaient toujours quelque chose de paternel. Il me chérissait comme si j’étais une merveille sur cette terre et moi-même, je le voyais comme mon précieux trésor. Après ça s’en suivit une courte discussion entre nous deux.

Quel beau-parleur il faisait ! Mais il soulevait un point que je ne pouvais ignorer, je devais faire un peu plus attention à l’utilisation de mes pouvoirs, parce qu’il existait des gens qui pouvaient se souvenir de moi. Enfin bref, mon partenaire semblait vouloir jouer à un jeu dangereux auquel je participais avec beaucoup de plaisir, avançant mon visage à mon tour, m’arrêtant à quelques centimètres de lui, nos yeux ne se quittant pas une seconde.
- Ah … Je vois.

Dis-je simplement avec amusement. Ses iris … Je les observais pour la première fois avec la plus grande des attentions … Ses yeux étaient magnifiques, d’une couleur ambré subtile. La lumière de la fenêtre se trouvant dans mon dos se reflétait merveilleusement bien dans ses yeux, donnant à son regard quelque chose de magique. L’ambre et l’amethyste se confrontant pour mieux se mélanger … J’étais hypnotisée.

Mais je me devais de faire durer ce jeu, je bougeais donc légèrement, avançant cette fois mon corps qui se pressa un peu plus contre le sien. Il dut rougir car je vis son regard vascillait, quittant le mien un bref instant pour coulisser plus en bas avant de revenir sur moi. Je me délectais de ce spectacle, il était si … Innocent.
- Au faite étranger, tu ne m’as toujours pas dit ton nom.

C’était d’ailleurs injuste qu’il connaisse le mien que je ne sache toujours pas comment il s’appelait. Pendant qu’il me répondait, je détaillais rapidement son visage, je ne pouvais m’empêcher de le trouver particulièrement beau, cet homme qui se souvenait de moi. Je pense également que ma chemise devais lui donner quelques bouffés de chaleur mais je faisais semblant de ne pas le remarquer, pour le moment.

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La tempète sans nom

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Samel ne put s’empêcher de frissoner, ses joues se teintant de rose, quand il sentit le corps de la demoiselle se pressait un peu plus contre le sien. Dans sa tête il revu l’image de la jeune femme prenant son bain et détourna donc quelques secondes son regard, encore gêné de l’avoir ainsi surprise dans son intimité. Elle lui demanda ensuite son nom, c’est vrai qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de lui dévoiler son identité, c’était un acte impardonnable, du moins c’est ce qu’il pensa. Se raclant la gorge, tentant de reprendre le contrôle de lui-même, il répondit :
- Je m’appelle Samael.

Il retira ensuite sa main du visage de Lucylia pour venir la déposer au niveau de sa hanche, il ne pouvait pas la laisser partir, c’était impossible. Son cœur battait un peu plus vite dans sa poitrine, il avait l’impression que le sang dans ses veines s’était transformé en lave. De ses doigts valides, il attrapa le bout du col de la chemise blanche et tira doucement dessus, dans des petits acoups, puis il dit ensuite :
- Tu ne comptes pas t’enfuir avec j’espère.

La jeune femme lui sourit, un sourire étrange, un sourire plein de défis. Elle se recula alors légèrement, sans pour autant se retirer complètement puisque de toute façon il la retenait. Elle amena ensuite ses mains jusqu’aux boutons de la chemise et la retira un à un sous le regard choqué du gérant de bar. Une fois la chemise totalement ouverte elle la fit glisser sur ses épaules, toute fois le vêtement ne put tomber au sol à cause d’une main sur la hanche de la belle qui gênait sa progression.

Un corps s’offrait à lui, un corps désormais couvert par quelques bouts de tissue que le commun des mortels appelle sous-vêtements. Ils étaient d’un bleu roi satiné décoré par de la dentelle noire. Sublime, cette poupée de porcelaine était tout simplement sublime mais la pâleur de sa peau donnait toujours l’impression qu’elle était aussi froide que ces beautés inanimées qu’on mettait sous vitrine. Il fit glisser ses doigts sur le ventre de la jeune femme, sentant sa peau frissonait sous ses caresses.
- Tu es … Commença-t-il dans un murmure avant qu’elle ne relève la tête … Magnifique.

Il s’approcha encore et enfin franchit la barrière, déposant ses lèvres sur celles de Lucyla.

Puisse le loup me dévorer

« Tu es … Magnifique »

Ces quelques mots accélérèrent les battements de mon cœur, rapprochant son visage du mien, il vint presser ses lèvres contre les miennes et je me laissais faire tout simplement. Ce contact était … Si doux … Cela faisait bien longtemps que je ne n'avais pas connu une telle sensation, c'était agréable. Apposant ma main à plat sur son torse, je fermais lentement les yeux, m'abandonnant à ses bras. J’entrouvrais alors la bouche et sentis sa langue venir caresser la mienne, à partir de cet instant, une fièvre nouvelle me gagna, un feu que je ne pouvais désormais plus éteindre.

Après un baiser à la fois timide et passionné, je me reculais un peu et nos regards se croisèrent de nouveau. Ses yeux brillaient de désir, je ne pourrais l'expliquer mais je pouvais ressentir dans sa manière qu'il avait de me regarder toute l'envie qui naissait en son être. Je me jetai alors sur lui, bondissant afin que mes jambes viennent s'enrouler autour de sa taille pendant que mes bras emprisonnés son cou et que mes lèvres ne viennent de nouveau rencontrer les siennes, nos langues entamant une danse interdite.

Ses mains m'empoignèrent alors avec fermeté, me maintenant tout contre lui. Il me souleva sans peine et m'entraîna jusque dans sa chambre, me déposant lentement sur le lit. Je m'allongeais alors lentement, déposant ma tête sur son oreiller sans le quitter des yeux une seule seconde. Il eut un instant de silence, un instant magique où le temps semblait s'être arrêté. Ma respiration était brûlante, son regard m'embrasait un peu plus à chaque seconde. Je retirai rapidement son T-shirt et il vint caresser ma peau avec la sienne.

Nos baisers, nos caresses, je succombais d'un plaisir que je n'avais connu qu'une fois, glissant ma langue le long de la gorge de mon partenaire je sentis sa main dégrafer mon soutien-gorge et le retirer dans des gestes précis, je contre-attaquais alors en enlevant son boxer et il tressauta :

« Tu es sûre ? »

Sérieusement ?! Il osait me poser cette question, fronçant les sourcils je saisis la peau de son épaule entre mes dents, le mordillant sans grande souceur.