Je me glissais silencieusement à l'intérieur de la maison, les lumières étaient éteintes, c'était une atmosphère calme et paisible, une atmosphère qui faisait monter dans ma poitrine un désir passionnel comme un brasier que rien ne peut arrêter. Je montais les escaliers, pas à pas, comme un félin traquant sa proie. Je n'eus pas beaucoup de mal à trouver la chambre que je cherchais, elle était plongée dans le noir, trônant au maître dans la pièce, un grand lit double, le bruit de respiration me permit de confirmer ce que je savais déjà : Le couple dormait comme si de rien était.
Esquissant un sourire carnassié, je me glissais jusqu'à la femme, elle semblait si tranquille, ça en était presque magnifique …. Levant ma main, je brandis une lame et d'une main décidée, je l'abattis sur le frêle corps en contrebas. Mon couteau s'enfonça dans la poitrine de la belle endormie, j'avais visé juste, faisant bien attention à passer entre les côtés. Naturellement je n'avais pas visé le cœur, mais l'autre côté, c'était plus amusant ainsi. Elle s'éveilla dans un sursaut de douleur, je relâchais donc mon emprise sur le manche de mon arme et la laissais constater de ce qui lui arrivait.
Poussant un petit cri, elle réveilla son mari … C'était exactement ce que je voulais. Il mit quelques secondes avant de comprendre ce qu'il se passait. Se jetant sur l'interrupteur, il fit bientôt baigner la chambre dans une violente lumière. Je sautais alors sur le lit et le plaqua contre le matelas en le maintenant par la gorge pour lui dire d'un ton moqueur :
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Ne pensez-vous pas qu'il est un peu tard pour allumer la lumière ? Vous risquez de réveiller les voisins.Par la suite je riais subtilement alors qu'il me regardait de toute la haine du monde, j'aimais ce regard, je trouvais ça si excitant. Souriant, j'entendis enfin la fameuse question montait à mes douces oreilles :
« Qu'est-ce que vous me voulez ? »
Ah ~ Oui … Qu'est-ce que je voulais à ce bon samaritain et sa gentille épouse hein ? Je riais de plus bel puis lui m'empressais de lui expliquer en resserrant mon étreinte sur sa gorge pour lui faire comprendre qu'il devait arrêter de se débattre :
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Je suis là pour vous donner un message de Rosapaline … The Master a récemment appris que quelqu'un détournait quelques fonds de l'orphelinat … Il ne fallut pas longtemps pour découvrir qui était le vilain coupable.Il fut choqué mais fonda bien vite en larmes, me suppliant de les épargner, que ce n'était pas de sa faute, qu'il n'avait pas eu le choix, sa femme était enceinte, il devait assuré leur avenir … bla bla bla ~ Je levais les yeux en l'air en soupirant, qu'est-ce que les humains pouvaient être stupides … Sortant de mes pensées, je souriais de nouveau et me mis à chanter doucement. C'était une petite comptine enfantine en allemand, j'aimais beaucoup cette chanson. Tout en laissant la mélodie s'écouler de mes lèvres, je relâchais le cou de mon cher ami et me dégageai lentement du lit. Ce dernier se leva à son tour et se tourna vers sa femme dont le sang se répandait toujours.
L'idiote, elle n'avait même pas bougé, bien trop tétanisé par la peur pour faire quoique ce soit. Il retira lentement la lame de sa poitrine, lui arrachant un cri de douleur. Posant un doigt sur ses lèvres, il lui murmura de se taire, un magnifique sourire se traçant sur ses lèvres. D'un geste rapide et précis, il planta le couteau dans le corps de sa compagne descendant le long de son ventre afin de lui ouvrir. Heureusement que j'avais pensé à aiguiser parfaitement mon arme avant de partir, sinon il aurait dû s'y reprendre à plusieurs fois et cela aurait été compliqué. Enfin bref, je l'observais sortir le fœtus des entrailles de sa promise, il le tendit ensuite à sa femme agonisante, dont les larmes se mêlaient au sang.
« Regarde chérie, notre bébé est tellement beau. Tu ne trouves pas ? »
Elle ne pouvait plus rien lui répondre … Continuant mon chant afin d'encourager mon nouvel ami, je saisis en même temps le téléphone posait sur la table de nuit et composa tranquillement le numéro de la police. Je ne dis rien, je laissais juste le combiner à côté de son socle, observant l'homme poignarder cette charmante et innocente mère, il y allait énergiquement rentrant et sortant la lame comme s'il essayait de l'engrosser une seconde fois. Mon sourire s'élargit, se spectacle était divinement magnifique, je ne pouvais détacher mon regard de la scène. Toute fois je ne tardais pas à attendre les sirènes de la police, il était temps pour moi de disparaître.
Me téléportant au cœur des ruelles de Lavandia, je soupirais en passant ma main dans ma chevelure, faisant glisser mes doigts dans mes cheveux, les caressant dans toute leur longueur. Marchant tranquillement je me mis lentement à décompter avec un calme serein.
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10 …La police devait certainement être entrain de faire volet la porte d'entrée en éclat.
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… 9 …Mon chant n'étant plus là pour lui dicter quoi faire, je suppose qu'il avait dû s'arrêter et lentement revenir à lui, découvrir la macabre œuvre d'art qu'il venait de commettre.
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… 8 …Etais-je en faute ? Pourtant je n'avais rien fait, mes mots n'étaient là que pour réveiller une part enfouit au fond de lui, je n'ai fait que le … Libérer.
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… 7 …Les policiers devaient certainement avoir déjà atteint la chambre, peut-être passaient-ils déjà les menottes aux poignets du pauvre homme.
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… 6 ….Je me demande si les petits jeunes avaient vomis en découvrant la scène de crime, je suis sûre que oui … Cette pensée me fit rire.
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… 5 …The Master devait déjà être courant de la réussite de ma mission, je suppose que j'étais donc libre pour le restant de ma nuit.
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… 4 …Tournant au coin de la rue, je passais devant le Lorelei's Lair … Le bar était fermé … Dommage.
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… 3 …Des bruits de bagarres attirèrent mon attention, quelque chose se passait à l'arrière du bâtiment.
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… 2 …J'arrivais trop tard, visiblement les agresseurs étaient déjà partis … Pourquoi je manquais toujours les trucs les plus intéressants ! Ah mais … Il y a quelqu'un là-bas …
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… 1 …Avant que je ne m'en rende compte, j'étais là, plantée devant lui. La pluie s'abattit alors sur nos deux corps, esquissant un sourire, je ne pus m'empêcher de l'emmener avec moi ...